« Ne tuons pas la beauté du monde… »

     Ces paroles résonnent en boucle dans ma tête, juste là.

     C’est bien trop vrai. 

     « Ne tuons pas la beauté du monde… »

     Car, oui, le monde est beau. Par le monde, j’entends, la majorité des hommes et des femmes de ce monde.

     Dans la tourmente, ces hommes et ces femmes se serrent les coudes. Comme ce soir. Des gens de toutes les couleurs, unis par la musique, pour une même cause : aider Haïti.

     Oui, le monde, il est beau. Seule une petite minorité arrive à le salir, ce beau et magnifique monde.

     « Ne tuons pas la beauté du monde… »

     Alors, pourquoi laissons-nous faire cette minorité ? Faudra-t-il que la Terre explose pour que toutes les guerres, qui ne servent qu’à abreuver ces vautours assoiffés de pouvoir, finissent ? Faudra-t-il que ces vautours soient frappés par un même malheur que nos amis haïtiens, pour qu’ils en finissent avec leurs guéguerres ?

     Non, ne tuons pas la beauté du monde, car c’est nous que nous tuons…