Samedi, 31 octobre 2015.

Pour plein de gens, c’est l’Halloween ce soir. Plein de petits monstres et de princesses circulent dans les rues.

Belle soirée pour eux. Ni trop froid, ni humide à pleuvoir.

Non, je ne participe pas. Shame on me. Trop de choses à faire.

Pas vrai. Non, juste un peu pas vrai. Juste pas à mon détriment.

Ce soir, envie de prendre soin de moi.

Mon plus grand plaisir, la noirceur de la nuit. Illuminée par un feu. Le dernier avant l’hiver, peut-être. Dans la balançoire, emmitouflée des couvertures de la défunte mère de Bob.  J’aurais dû acheter toutes les couvertures crochetées à la main, à sa main. Elles sont si réconfortantes.

Bref, probablement le dernier feu dehors. La dernière soirée dans la balançoire avant que l’hiver ne me refroidisse le sang au point de vouloir m’enfermer entre quatre murs.

Mais ce soir je résiste à l’hibernation. J’en oublie même que c’est l’Halloween. Peut-être suis-je sous l’emprise d’un quelconque sortilège.  Soit, j’aime ce qu’il me fait vivre, juste -là.

La nuit est noire. Pas de lune à faire rêver. Mais rêve il y a quand même. Parce que la noirceur apporte autant rêveries que la clarté éteignoir.

Ah ! Qu’il fait bon humer la nuit, embrassée par le feu enivrant de la fin de l’été. Emmitouflée, collée à ma Charlotte, dans la chaleur des couvertures de la mère de Bob, je découvre l’essence de la vie.

Mon Dieu que je m’en fais pour rien avec tous ces êtres insipides qui viennent parfois entacher ma vie. Ils creusent leur propre tombe. Je ne vais toujours bien pas les laisser creuser la mienne en leur donnant l’importance qu’ils n’auront jamais.

Merci la vie pour me refuser chaque fois que je viens près de la perde.

 

Gin