Trop


Il n’était pas fait pour moi

Cet homme au sourire narquois

Il était beau certain

Très beau

De cette beauté animale

Qui donne envie de…

Trop beau

Trop

Beaucoup trop

Un trop qui fait tolérer

L’intolérable

Il était ça

Trop

Fort comme un ogre

Lorsqu’il se choquait

Personne ne parlait

Personne n’osait

De peur

Car il frappait

Frappait

Et frappait encore

Il était beau certain

Trop

Beaucoup trop

Dégrisé

Il se calmait

À genou s’excusait

Promettait

Et pleurait

Pleurait

Pleurait trop

Beaucoup trop

Il était beau certain

Trop

De ce trop qui fait excuser

L’inexcusable

Je le savais

Il le savait

Un soir de beuverie

Il me sourit

D’un sourire souriant

Étonnant

Trop

Beaucoup trop

Puis

Il rit

Trop

Un rire troublant

Presque dément

Sanglant

La porte claqua

Derrière le calme retrouvé

Il faisait chaud

Trop chaud

Beaucoup trop

Ma robe blanche

Non…

Rose…

Rouge…

Qu’importe

Elle collait à ma peau

Trop

Beaucoup trop

Je fermai les yeux

Soudainement lasse

Tellement lasse

Trop

Beaucoup trop

Dormir

Oui…

Dormir

Impossible de me retenir

Doux

Il faisait si doux

Si bon

Presque trop bon

Du coin de l’œil

Je l’aperçus

Rouge

Elle était rouge ma robe

Oui rouge

Rouge et enveloppante

Tellement

Trop

Lourdes étaient mes paupières

Une lourdeur qui ne se retient pas

Qui ne se contient pas

Je fermai les yeux

J’étais un papillon…

Un oiseau…

Un ange…

Qu’importe

Je volais

Je volais dans le ciel

Bleu

Tellement bleu

Trop

Beaucoup trop

Il n’était pas fait pour moi

Cet homme au sourire narquois

Cet homme qui était trop

Trop

Beaucoup trop

Dailypost_weekly_photo_03
Ginette Clairoux. Tous droits réservés.

Commentaires

2 comments on “Trop”
  1. Tendremanspice dit :

    Je n’ai cri plus
    Mais me souviens
    De ce temps là
    Cela me démange
    Parfois épars foi

    De lire que cela ne fût pas
    En vain
    Que j’ai été lu n’en déplaise
    Dans cette nuit là
    Ce tonneau là me réchauffe

    J’aime

  2. fandedijon dit :

    Ils sont toujours trop : beaux, manipulateurs, gentils quand ils ne s’acharnent pas…et ils ne changent jamais.
    C’est une très belle poésie sur les hommes violent, il ne faut jamais pardonner. Bonne soirée.

    J’aime

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