Cela fait deux ans en ligne qu’il apparaît de nulle part même s’il a l’air de sortir directement de ma maison parce que, les deux fois, j’avais laissé la porte du patio ouverte.

Aujourd’hui, assise sous mon gazebo, à boire de l’eau froide aux raisins, à lire ce qui se passe sur le Web, je l’ai vu du coin de l’œil.

Au début, je croyais que c’était le vent qui soufflait sur des restes de fleurs laissés là par fatigue. C’est quand les restes se sont mis à sauter que j’ai vraiment regardé.

Non, non ! Il n’y a pas d’alcool dans ma boisson !

Un autre crapaud !

Il a sauté jusqu’à mon coffre de rangement, s’est pété la face dedans à quelques reprises,

puis est restée devant, à le fixer, sans broncher.

J’ai eu amplement le temps d’aller chercher mon appareil photo et d’appeler les secours : les enfants de ma voisine. Ils sont accourus, gants en main, prêts pour attraper la bête

et lui redonner sa liberté dans un champ digne des plus grands princes.

Nous espérons avoir sauvé ce crapaud.

Cependant, la grande question demeure : si je l’avais embrassé, se serait-il changé en prince ?