Coup donc, cette histoire-là, sur l’idée de passer une Loi autorisant le viol des épouses afghanes, est-ce un méga poisson d’avril ?
Est-ce que je dors ou quoi ? Je me pensais en l’an 2009 après Jésus-Christ, pas 2009 avant Jésus-Christ !
Non, non. Ça ne se peut pas, une histoire comme celle-là. C’est un poisson d’avril !
C’est comme si une gang de femmes votaient une loi qui leur permettrait de castrer leur époux. Mais pas sans lui avoir d’abord soutiré un petit pot de sperme, qui, une fois génétiquement transformé pour en faire des bébés filles, serait rangé au congélateur en attendant que mesdames jugent opportun dans dégeler quelques gouttes.
C’est trop fou, mon histoire… Ça ne se pourrait pas… Ben…, j’ne pense pas. Quoique…
Je pense que, si mon mari était partisan pour légaliser le viol des épouses, j’en deviendrais folle raide ! Si folle, que j’en deviendrais diablement diabolique. Oui, oui, vous lisez bien. Pas diabolique. Diablement diabolique !
Vous savez ce que je ferais ?
Shut ! N’ébruitez pas ! Approchez.
Tant qu’à se faire violer par son mari tous les soirs, aussi bien être au Paradis ! Faque… J’y en ferais voir de toutes les couleurs.
Je ferais l’amour avec un sidatique, ou quelqu’un qui a une maladie contagieuse et incurable.
Et là, chaque fois qu’il me violerait, je rirais. Il croirait que j’aime ce qu’il me fait. Je rirais encore plus. Mais pas autant que le jour où je le verrais crever avec moi. Salaud !
Eh ! mon Dieu, toi ! Est méchante la madame ! Coup donc, j’en ai t’y de coller, moi ?
Hum ? Ça m’en a tout l’air.
Aïe ! y’a pas à dire, j’ai vraiment pogné dans cette histoire-là. Une chance que j’étais pas à la pêche, j’aurais jamais été capable de sortir le poisson de l’eau.
Tout un poisson d’avril !
C’en était un, n’est-ce pas…
Coucou Giny, ben le hasard me renvoie sur tes routes. Je suis tellement débordée par ma vie que, à ma grande honte, je ne prends pas le temps pour les copines. je vais finir par prendre un billet d’avion pour venir te faire un poutou… je dis ça, j’en ai envie, mais mon quotidien est un tourbillon. Enormes bises ma Giny qui va m’obliger à modifier mes liens. Penny
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Oui mais si tu as le sida, tu te tues en même temps que tu le tues. Ce qui ne me semble pas être très astucieux comme crime.
Plus sérieusement, essayons de considérer cette nouvelle avec un regard dépourvu de préjugé, sans nos valeurs ni nos idées préconçues occidentales. L’idée n’est pas que tout homme puisse violer une femme. L’idée est que dans le cadre d’un mariage, une femme n’est pas sensée refuser d’avoir des rapports sexuels avec son mari. Évidemment, ça trahit d’une domination de l’homme sur la femme, ce qui est inacceptable d’un point de vue occidental. Mais il ne faut pas oublier qu’il y a quelques années, au début de la guerre, on s’attaquait à un pays de femmes portant le voile complet et n’ayant nullement accès à l’éducation. Il est improbable qu’en sept ans et avec quelques bombes on soit parvenu à changer profondément les rapports homme/femme. Et souvenons-nous que jusqu’à récemment (une vingtaine d’années me dit-on) ici au Québec un homme ne pouvait pas être accusé du viol de sa femme. Ça remet un peu les choses en perspective…
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À marquiseathenais,
Je ne suis pas en désaccord avec votre propos. Toutefois, ce n’est pas parce que l’on comprend l’origine d’un comportement, d’une croyance qu’on doit un tant soit peu les banaliser.
L’Homme, affirmait Aristote, est un animal « doué de raison ». Cette raison permet à l’Homme de contrôler ses pulsions, ce que l’animal ne peut pas.
Ainsi, comment peut-on tenter de justifier un comportement animal venant de l’Homme dit « raisonnable » ?
Même si le Québec ne condamnait pas le viol d’une épouse il y a vingt ans, cela ne rend pas le geste plus acceptable aujourd’hui, pas plus qu’il ne le rendait acceptable à cette époque où même 100 ans plus tôt.
L’hommerie, demeure de l’hommerie. Qu’on l’habille de satin blanc, ou d’un parfum de brise.
Au plaisir d’échanger avec vous !
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